L’Imprimerie Union, d’une typographie d’art au tir
1950, c’est la date qui marque la moitié de l’existence de l’Imprimerie Union, c’est aussi le moment où s’opère le changement de génération au sein de l’entreprise : Louis Barnier, professeur de Lettres, se marie avec la petite-fille de Chalit, Lucie Strouzer, et est initié par Chalit et Snégaroff dès 1951-1952 au métier d’imprimeur. Il devient directeur de l’imprimerie en 1957 alors qu’en même temps Dimitri Snégaroff vend sa part et se retire définitivement de l’imprimerie. Le travail de typographie d’art des premières années se perpétue aux côtés de nouveaux éditeurs de littérature et avec la confection des « grands livres » de Pierre-André Benoît, Claude Givaudan, et René Char.
Le 1er avril 1961, l’Imprimerie Union déménage pour le 296, rue Lecourbe où l’entreprise continue l’impression des imprimés des principaux galeristes, musées et institutions culturelles de Paris et de la province. Par ailleurs, Louis Barnier qui est nommé en 1953 Provéditeur du Collège de ‘Pataphysique, imprime la Grande Collection Inquisitive sur les presses d’Union, et crée dans le même esprit entre 1961 et 1986 une collection originale de plaquettes de vœux. En même temps, Union se spécialise dans la photographie d’art et les tirages offset.
L’histoire familiale de l’Imprimerie Union, unique en son genre, s’achève avec sa vente en 1989, même si le label Union perdure encore jusqu’en 1995.