D'Apollinaire à Aimé maeght
L’arrivée d’une clientèle d’art et littéraire intervient en 1913 avec l’impression de la deuxième série des Soirées de Paris, revue nouvellement reprise par Apollinaire, la baronne d’Oettingen et Serge Férat. Dès lors, Union imprime les principales revues d’art de l’époque : Les Arts à Paris de Paul Guillaume (1918-1935), Action de Florent Fels et Marcel Sauvage (1920-1922), Oudar de Serge Romoff (1922-1924), Le Bulletin de l’Effort Moderne de Léonce Rosenberg (1924-1926), Les Cahiers d’art de Christian Zervos (1926-1933). Les Surréalistes utiliseront quant à eux régulièrement les presses de l’imprimerie à partir du dernier numéro de La Révolution Surréaliste (décembre 1929), et l’ensemble du Surréalisme au service de la révolution ainsi que la moitié des numéros de Minotaure y sont imprimés. De nombreuses maisons d’éditions littéraires choisissent aussi de faire imprimer leur production au 13, rue Méchain.
En 1940, les deux directeurs d’origine juive n’échappent pas aux discriminations raciales, et sur les conseils de Jacques Schiffrin dont ils impriment à l’époque la collection de La Pléiade, se rendent chez Fernand Mourlot qui accepte de reprendre l’affaire à travers une vente fictive. Union qui œuvre dès les années vingt pour Jacques Povolozky et dans les années trente pour Albert Skira, poursuit après guerre son travail d’impression pour les éditeurs d’art avec les premiers livres de René Drouin, ceux d’Aimé Maeght, de Pierre Seghers.